Prénom XXXXXIX : François

12 décembre 2008

Du latin francus, "homme libre", François coïncide avec la France, pays des Francs : c'est un des plus grands prénoms masculins français.

Très observateur, François est le feu qui couve sous la cendre. Calme, mesuré, réservé, il cultive en fait la passion et l'ardeur, la volonté d'action et le sens aigu du devoir. Incisif, précis et prompt, intuitif et analytique, ironique et généreux, séduisant et plein de réserve, timide et entreprenant, tenace, obstiné même... ces épithètes quelque peu contradictoires entre eux s'accordent parfaitement à sa nature. François est stimulé par l'obstacle et encouragé dans sa persévérance par l'échec. Enclin aux longues retraites méditatives et à la contemplation de la nature, il est aussi sociable qu'il est retranché au fond de lui-même. Comme tout être un tant soit peu exigeant, il ne donne pas son amitié ou son amour à n'importe qui n'importe quand, mais lorsque règne à ses yeux la vraie confiance : il peut alors aller jusqu'au dévouement et laisser passer au grand jour des élans du coeur qu'il s'applique d'ordinaire à contrôler. Rusé et habile, pudique et perspicace, François aime croire qu'il y a de la sagesse dans le monde, pourvu qu'on se donne les moyens de la reconnaître. Le pouvoir l'intéresse - il aime sentir le pouvoir entre ses petites mimines, comme le dirait si bien mon cher et tendre - car il recèle une ambition suprême : la maîtrise, non pas des autres, mais de soi. Dans le domaine de l'esprit comme dans celui du coeur, ce n'est pas une foi qu'il cherche, mais une connaissance. Les grandes idées ne l'intéressent qu'en fonction de cette obtique, qui est d'ordre pratique autant que spéculatif plutôt que des rêves : il a de grands desseins et le goût de l'action. D'une certaine manière enfin, il encline à la pédagogie et à l'enseignement : il croit à l'utilité de faire partager le savoir, et de le partager de façon ouverte et concrète, d'où le fait qu'il n'hésite guère à porter les plus lourdes responsabilités si l'occasion lui en est donnée, toute âme bien née acceptant les fardeaux que ses qualités mêmes lui présentent. Pour un Franc, n'est-ce pas la moindre des choses?